« Rendre hommage à Jean-Pierre, quel exercice délicat mais important, à la mesure de l’affection et de l’admiration sans bornes que j’avais pour lui… je lui dois beaucoup, d’une façon qu’il est très difficile de résumer… j’espère qu’il a trouvé le repos là où il est, au coeur de l’Intégration et au paradis des Grands Esprits…
Pour moi, le conditionalisme est avant tout un humanisme, une invitation à retrouver une liberté de pensée à jamais débarrassée des entraves du narcissisme, du repli sur soi et des logiques de caste. Une incitation à voir grand, à voir la vie à travers un prisme arc-en-ciel… Je bénis la chance que j’ai eue d’avoir pu rencontrer cet homme simple, drôle, accessible et franc… Au début intimidé, j’ai vite compris que Jean-Pierre était un être très accessible et rassurant car il aimait à ce que les rapports humains soient détendus et remplis de légèreté, d’humour et de malice.
A l’image de son rapport aux animaux, à la nature, à la bonne chère et aux plaisirs de la vie, Jean-Pierre nous apprenait à nous libérer de nos principes et de nos Représentations simplistes… Avec lui, l’Existence devenait un chemin vers la Transcendance, une ode à la joie de voir de la légèreté en toute chose, de l’esprit, de la musique, des couleurs pour mieux contredire les ignorants, les borgnes ou les prophètes de mauvais augure qui règnent sur des paysages désolants de noirceur, de tristesse et de solitude sans musique.
Jean-Pierre était avant tout pour moi un poète, un musicien, un artiste, un génie de la liberté, mais dont le souci de vérité et d’exactitude le poussait à devenir bien plus que ça : un modeste artisan du macrocosme.
Grâce à lui, je sais qu’on a tous un petit ciel au cœur de nos âmes infinies… »
Rémi Valet