¬ Histoire au point n°2

   Dans le ghetto astrologique on attendait beaucoup du Retour des Astrologues de l’équipe P.Defrance, C. Fischler et I. Petrossian, dirigée par Edgar Morin (Club de l’OBS, Cahier n° 3, nov. 1971). Enfin, grâce à la consciensologie (il n’y a pas de péril en la demeure, encore moins chez les demeurés) des sociologues, on allait enfin respirer l’ozone de la légitimité, un gaz pur. Onze ans plus tard (cycle d’activité solaire), le retour du retour sous le titre de La croyance astrologique moderne (éd. L’Age d’Homme, mars 1982) toujours sous l’inébranlable direction d’E. Morin, enterre ce qui était déjà enterré pour quiconque savait lire : l’espérance de trouver chez un sociologue autre chose que la justification de sa légitimité contestée par d’autres disciplines officielles. L’astrologie étant une facile aubaine de réhabilitation aux yeux (aux gros yeux) des sciences exactes, la sociologie a payé son droit d’appartenance à la légitimité par l’invention d’une anti-astrologie culturellement admissible, je l’ai baptisée : l’anti-astrologie insidieuse. Elle se présente sous des formes intelligentes, chiffrées, raisonnées, satisfaisantes pour la classe intellectuelle qui risquait d’être indisposée par les outrances, le mauvais goût de l’anti-astrologie manifeste, de mauvaise foi trop grossière pour convaincre un honnête homme. Avec l’anti-astrologie insidieuse, il y a du mieux : des interrogations tolérantes, des pourquoi pas qui permettent de traverser le marais sans glisser vers le fond de la question. Tactique que je qualifierai d’évitement sublime tant il élève l’esprit avec grâce.

   Sans définir le mot croyance (à quoi bon ?), dans leur article « Croyances aux parasciences : dimensions sociales et culturelles » (Revue française de sociologie, avril 1986), Daniel Boy et Guy Michelat amalgament dans le même coefficient de croyance : sorcellerie, tables tournantes, télépathie, OVNI , fantôme, radiesthésie, spiritisme, foi religieuse, etc. Il en ressort que l’on est d’autant plus croyant en l’astrologie que l’on croit naturellement en quelque chose : au pendule, aux ovnis, en dieu… On est ou on n’est pas croyant par tempérament. Seuls les dogmes structurés, les Églises et les hauts piliers des Universités, savants en place, sont rebelles aux inclinations de cette nature spontanée confrontée à la science… que les auteurs se gardent bien de définir. Chez nos Robert et Larousse, l’astrologie est un « art divinatoire ». Pour donner à mon tour dans l’amalgame, la pratique d’un Art revient à une croyance… On ne peut pas jouer du violon sans y croire, sans croire en dieu à l’écoute des hommes. On croit en un tableau de Dufy, Chagall, Cézanne, comme on croit aux farfadets ou aux sociologues.

   Dès la parution du Retour des Astrologues, j’avais prévenu mes ex-confrères qu’ils avaient tort d’espérer quoi que ce soit de ce côté-la… mais quelques années plus tard, je me suis fais roulé moi-même de belle manière.

   Déconfits par la sociologie, les astrologues qui auraient besoin de secours extérieur pour sortir du ghetto peuvent se tourner vers les historiens. Cette fois, l’affaire est sérieuse. Les ouvrages de Gérard Simon (Kepler, astronome-astrologue) et Henri Stierlin (L’Astrologie et le pouvoir) ont fait pour l’improbable réhabilitation de l’astrologie plus que toutes les prédictions et les gloses… Ne nous excluons pas, quoique nous défendions une bonne glose. Mais il y a une réserve à faire. Elle est de taille : l’Historien doit être indifférent à la croyance, art, science, songe ou mensonge de l’astrologie. Sinon, « l’Histoire » est récupérée par le M.A.U. dans L’Histoire de l’Astrologie de Jacques Halbronn et Serge Hutin (éditions Artefact, 1986), par le psy-symbolisme de Napoléon Barbault préfacier d’une « Histoire de l’Astrologie » (Wilhelm Knappich, octobre 1986) qui n’a évidemment pas manqué de conforter sa position des convictions symbolistes de l’auteur et de son traducteur (Henri Latou).

   Comme pour le n°8 des Cahiers Conditionalistes, la méthode suivie consiste à publier un document de date contrôlable et le commenter pour reprendre au besoin les contenus, montrer l’aboutissement ou la voie délaissée.

La communication suivante a été donnée en fin septembre 1974 dans le cadre d’un Congrès« Les journées Internationales Astrologi­ques de Paris » (Hôtel Méridien) organisé d’un côté, par l’I.S.A.R. (International Society for Astrological Research, présidente Julienne Sturm) et, d’un autre, par le C.I.A. (Centre International d’Astrologie) ou par Jacques Halbronn, selon qui écrit l’Histoire. Étant à l’époque plus au courant et témoin (voire acteur) des conflits qu’aujourd’hui, il est exact que l’initiative de ce Congrès et l’effort principal viennent de Jacques Halbronn, le C.I.A. se bornant au patronage et à l’éviction des candidatures indésirables. Ces faits sont rapportés dans le Guide de la Vie Astrologique de J. Halbronn (Éd. La Grande Conjonction, 1984) à la page 30. Malheureusement, à la page suivante j’apprends avoir été réconcilié par ses soins à Patrice Louaisel avec qui j’étais, sans être fou de lui, pourtant en correspondance ? Ce qu’Halbronn ne dit pas (quelle Histoire !) : la rencontre des trois a eu lieu chez moi (6 Bd de Clichy – Paris) et, en invoquant sa dimension de Sagittai­re, c’est moi qui ait suggéré à J. Halbronn de fonder une Association des Associations qui commençaient à se multiplier. Comment lui en vouloir? Nous avons tous des trous de mémoire. Tenez, demandez à Elizabeth Teissier qui l’a contactée pour tenir, du n°10 au n°25, sa rubrique d’auto-publicité dans la revue Astrologique ? Elle ne sait plus… c’est tellement mieux ! Et Barbault, avec cette lourde mission de tireur d’oreilles, a-t-il vraiment le temps de se souvenir de mon rôle dans la publication de L’Astrologue aux éditions Traditionnelles… ou de mon conseil d’en rester ré­dacteur en chef alors qu’il présentait sa démission ? À l’époque, Max Lejbowicz disait en riant que mon «Mars en phase ultra-paradoxale me conduisait à faire souvent le jeu de mes adversaires»; çà, je n’aurais pas dû l’oublier !

   En juin 74, au moment des négociations entre les divers responsables des Associations pour savoir qui devait ou pas parler à ces futures journées, Max étant le plus redouté, par courrier, Paul Colombet, Président du C.I.A. me demandait (Président du C.E.F.A.) de lui adresser les textes du CEFA « le plus tôt possible afin de permettre une traduction ». Je n’ai pas retrouvé de traces, dans mes archives, des réactions de Max, Yves Lenoble (alors Secrétaire du CEFA) ou des miennes… Dommage… Je sais que les choses s’étant compliquées entre le CEFA et le CIA (nous verrons à partir de quoi avec d’autres documents), les membres éminents du CIA avait la consigne de ne pas écouter les communications des membres non-moins éminents du CEFA. Qui donc aurait pu manquer de sagesse dans une connaissance qui est au coeur de l’homme, comme dit le préfacier ? Certainement pas Paul Colombet connu pour son indépendance à l’égard des coups de fil qu’il recevait d’un bienveillant Surmoi-des-coulisses. Peut-on savoir ? Non, si comme le recommande Barbault l’Histoire de l’astrologie doit être écrite par un astrologue traduit par un astrologue de même confession. Oui, si à l’inverse de l’intoucha­ble, on préfère en matière d’Histoire, le compte-rendu des faits à «la compréhension des textes et des auteurs ». lorsqu’ils ne sont pas conditionalistes. Car la pire de toutes les anti-astrologies est, comme Max Lejbowicz l’a dénoncée le premier, celle des astrologues indignes de leur héritage qui affligent le ciel de leur psy-symbolisme au lieu de rechercher pourquoi et comment le ciel du réel s’est affligé en eux d’un idéalisme étriqué.

   Tel est le contexte de cette communication aux «Journées Internationales Astrologiques de Paris » de septembre 1974. Pour relever son intérêt, j’ai effectué des soulignements aux passages qui me semblent maintenant importants et des renvois numérotés pour commenter les étapes courues ou qui restent à couvrir.

 COMMUNICATION AUX JOURNÉES INTERNATIONALES ASTROLOGIQUES DE PARIS

Septembre 1974

   Ceux qui contestent la réalité du conditionnement réagissent invariablement par les mêmes mots : « Ah oui, Pavlov, son chien et la sonnette… mais tout ceci n’est pas valable pour l’homme ! ». Ce n’est, certes pas, la bonne façon de le prouver, et j’espère qu’à l’avenir, s’il est parmi vous des personnes négativement conditionnées par ce terme, leur réaction sera plus réfléchie et moins réflexologique.

   Il est vrai qu’en France l’empreinte cartésienne et l’héritage des philosophies dualistes dissociant l’âme du corps portent à prendre le réflexe dans une acception étroitement physiologique. Pour Pavlov, pour ses précurseurs comme pour ses continuateurs, le réflexe « c’est la réaction de l’organisme envers le monde extérieur ».

   Cette notion de réflexe s’étend aux activités supérieures. Elle concerne toutes les réponses de l’homme : concrètes ou abstraites, instinctives, affectives, sociales, intellectuelles.

   L’Astrologie Conditionnelle (1), se consacre à l’étude des réponses de l’homme à son environnement cosmique, aux stimuli ou incitations que sont les rythmes zodiacaux et les cycles planétaires.

   Une telle définition démarque l’Astrologie Conditionnelle des interprétations fatalistes ou symbolistes, puisque selon les premières l’homme subirait passivement son ciel, tandis que selon les secondes les rapports de l’homme avec son environnement cosmique ne se posent pas en termes objectifs mais en termes de reflets, de correspondances entre le dedans et le dehors, le haut et le bas.

   Fataliste ou symboliste, il s’agit d’une Astrologie de l’absolu qui n’ose pas toujours dire son nom. Celui de conditionnel est clair : l’Astrologie conditionnelle ne peut pas être absolue.

   Néanmoins son objet d’étude lui impose de s’intéresser également à tous les systèmes idéologiques, philosophiques, religieux, qui représentent de grandes réponses et, aussi, un grand besoin d’absolu. L’Astrologie Conditionnelle ne saurait davantage se dispenser d’étudier les produits de la pensée analogique pour en extraire l’essentiel, quelques perles à l’occasion et lorsqu’il s’agit vraiment de pensée analogique. Son but étant la connaissance des réponses de l’homme aux stimuli d’un milieu élargi aux dimensions du système solaire, il est légitime pour elle d’analyser avec conscience et rigueur les explicatives symbolistes et fatalistes. Ses moyens étant ceux de l’homme, il est tout aussi légitime pour elle d’user de l’intuition pour les problèmes qui relèvent encore de cette fonction, et d’user de la raison pour les problèmes résolubles par les méthodes rationnelles.

   L’originalité de l’Astrologie Conditionnelle est sans doute d’avoir soigneusement distingué trois plans du réel : le plan objectif, le plan subjectif, et celui de leurs échanges ou de leurs interactions. (2)

Cette distinction – originale pour les astrologues mais élémentaire ailleurs – n’existe ni en astrologie fataliste, ni en astrologie symboliste. Pour ces écoles, le ciel est comme l’homme, sans que l’on sache où est le ciel et qui est l’homme. Les deux peuvent être gravement dépréciés. En astrologie fataliste l’homme est gouverné et articulé comme un pantin, en astrologie symboliste, le ciel est à peine nécessaire à l’horoscope, et l’on affiche avec suffisance son mépris des réalités astronomiques. Ces deux écoles prétendent trouver ou retrouver dans l’horoscope de naissance à la fois l’homme, son milieu et leurs rapports, soit : l’hérédité et ses effets sur le caractère, l’ambiance familiale, l’éducation et leurs effets, le milieu social et ses conséquences psychologiques ou autres.

   Pour l’Astrologie Conditionnelle l’horoscope n’est pas le sujet, mais il le concerne, tout comme chacun d’entre nous n’est pas sa famille, son éducation, sa culture, sa classe sociale, malgré les traces qu’il en retire, malgré les réponses qu’il donne à ces divers conditionnements extra-horoscopiques.

   Pour reprendre une définition de Max Lejbowicz donné dans Carré de mars 1974, « en Astrologie Conditionnelle le thème natal n’est plus considéré comme l’image du moi : il signale le conditionnement du système solaire reçu par un sujet théorique. Le sujet concret se construit par interférences de divers conditionnements (solaire, social, héréditaires, éducatif, etc.) »

La spécificité du conditionnement solaire est de porter sur nos structures temporelles. Ce sont elles qui permettent au cours du développement psychologique d’ordonner les autres conditionnements, d’accentuer ou d’amoindrir certains de leurs effets. Nous dirons, par exemple, qu’une signature « Lunaire » sensibilisera davantage qu’une autre aux conditionnements familiaux, mais nous ne saurions rien dire de la nature et de la qualité de ces conditionnements. Une signature «Uranienne » sensibilisera davantage aux conditionnements sociaux et ceci peut expliquer que parmi ceux qui prennent le pouvoir dans une société en crise, il se trouve beaucoup d’Uraniens. (3)

Figure1

   La connaissance du contexte historique, une conscience ouverte aux problèmes de son époque sont indispensables aux praticiens de l’Astrologie Conditionnelle.

   Par le fait même de sa définition mettant en cause l’homme, le milieu, leurs rapports, l’Astrologie Conditionnelle s’ouvre à toutes les disciplines. Aux sciences humaines, à la biologie, pour tout ce qui est du sujet ; aux sciences physiques, pour tout ce qui est de l’objet ; et, pour reprendre un terme heureux proposé par M.Goldstein, aux sciences relationnelles pour ce qui est des interactions Sujet-Objet : écologie, économie, cybernétique.

   Les problèmes posés par l’Astrologie Conditionnelle débouchent sur la nécessité d’une doctrine commune et sur celle d’un travail d’équipe dont chaque membre accorde ses compétences sur celles de ses partenaires et agit en fonction du programme de tout le groupe. En Astrologie Conditionnelle, il n’y a pas d’homme-phare, de prophète Nostradamique, mais une culture scientifique et philosophique à reprendre et à repenser à plusieurs afin d’approcher une vision plus large et plus juste de l’Astrologie, afin de proposer de nouvelles réponses aux interrogations des hommes de tous temps.

   Revenant sur notre première définition de l’Astrologie Conditionnelle, nous l’affinerons en disant qu’elle se consacre non seulement à l’étude des réponses de l’homme à l’environnement cosmique, mais aussi à celles des interférences créées sur ses réponses par les conditionnements proprement terrestres.Jean-François Le Ny, dans son ouvrage sur Le conditionnement (Presses Universitaires de France, collection «Le psychologu »), signale que c’est la modification du milieu, quel que soit le sens de cette modification, qui agit sur l’organisme et appelle une réponse, dans la mesure où il est possible d’en donner une.

   La notion de milieu concerne aussi bien l’Objet que le Sujet. Nous disposons tous, à l’état de «sujet vivant» d’un milieu spécifique, de notre tempérament et dont les modifications internes provoquent différents comportements.

   Il n’est guère possible de dresser l’inventaire des modifications internes et externes agissant comme des stimuli. L’on peut cependant tenter une classification grossière et concevoir dans un premier groupe des changements relevant de l’énergie et de ses paramètres (intensité, force, puissance, travail). Dans un deuxième groupe des changements relevant du sens spatial (forme, position, direction, équilibre). Dans un troisième groupe des changements de la dimension temporelle (durée, rythme, évolution). Dans un dernier groupe les changements relevant de la dimension structurale (ordre, désordre, organisation d’ensemble, rapports entre les dimensions précédentes).

   Les modifications externes et internes auxquelles s’intéressent les astrologues et plus particulièrement ceux du C.E.F.A. relèvent de la dimension temps sous ses aspects d’instant, de simultanéité, de durée, d’évolution, de cycle. (4)

   Yves Lenoble vous a donné tout à l’heure une exposition claire et concrète de l’importance de cette dimension. Par la «Théorie des âges», nous voyons le milieu externe représenté par les horloges planétaires s’incarner dans un milieu vivant qui en reproduit les rythmes en les investissant de significations propres aux acquisitions de l’espèce au cours du temps.

L’on ne saurait mieux démontrer que les «dieux sont en nous». Pour les retrouver, au lieu de compulser les fables d’antan et sans nier l’intérêt de cette compilation, il paraît plus simple, plus urgent, plus enrichissant, de s’intéresser à la façon dont l’homme grandit et accomplit les transformations de ses structures mentales conformément à un échéancier-modèle, inscrit dans son milieu naturel. Au C.E.F.A., nous pensons qu’il existe une relation entre la complexité de l’homme, son grand pouvoir d’adaptation, et sa sensibilité à un milieu cosmique dont les modifications sont, sur le plan des forces matérielles, apparemment peu perceptibles.

   L’homme semble avoir acquis une connaissance et une maîtrise plus avancées en matière de force, d’énergie et d’espace, qu’en conception du temps objectif. Sur ce point, les découvertes sont récentes et plutôt timides.

   Après Einstein, parmi les scientifiques qui ont contribué à modi­fier notre conception du temps Lecomte de Noüy, occupe une place privilégiée, au moins pour l’Astrologie et pour la Théorie des âges.

   De ses travaux sur la vitesse de cicatrisation (parallèlement sur l’indice de croissance des cultures de tissus), Lecomte de Noüy démontre qu’à des âges différents il faut des temps différents pour accomplir le même travail : la cicatrisation d’un centimètre carré d’une plaie. L’auteur de Le Temps et la Vie (chez Gallimard) voit dans ces différences la trace d’un vieillissement compris comme une intoxication ralentissant les processus réparateurs de l’organisme. En passant des mesures expérimentales à une échelle de grandeurs relatives, l’auteur donne une formule en rapport avec le sens de l’écoulement du temps selon l’âge. Je cite :

« Nous avons dit que l’année d’un enfant de cinq ans lui semble longue parce qu’elle représente le 1/5 de son existence, soit 0,20. L’année d’un homme de vingt ans lui semblera plus courte (1/20 de son existence, soit 0,05) dans le rapport de un à quatre. Celle d’un homme de cinquante ans ne vaudra plus que 1/50, soit 0,02 ; le temps lui paraîtra s’écouler dix fois plus vite qu’à l’enfant de cinq ans. Nous obtenons ainsi la courbe en trait plein de la figure 30. C’est là une courbe très simple, une hyperbole équilatère, dont les branches sont asymptotiques aux axes de coordonnées et qui répond à l’équation élémentaire : xy = 1 ou y =1/x.»

La figure 1 reproduit celle de l’ouvrage de Lecomte de Noüy. La courbe en trait plein concerne ce que l’on appelle une hyperbole équilatère. La courbe en trait pointillé concerne les résultats expérimentaux obtenus pour les âges entre 10 et 60 ans. La correspondance entre les deux courbes est satisfaisante pour l’arc de 50 ans (60 ans – 10 ans). Nous ne sommes pas autorisés à dire pour autant que le sens bio-psychologique de l’écoulement du temps doit s’exprimer de 0 à 100 ans par une hyperbole, mais nous pouvons partir de cette fonction comme base première de notre hypothèse de corréla­tion et rejeter sans aucune espèce de remord les essais astro-psychologiques, traditionnels ou modernes, qui ne tiendraient aucun compte de cet aspect phy­sio-psychologique du temps. C’est notamment et malheureusement le cas des correspondances traditionnelles entre les planètes et les âges de l’homme, où chaque astre gouverne des durées changeantes sans référence au milieu externe (cycles planétaires) ni au milieu interne (hyperbole de la vitesse de cicatrisation selon Lecomte de Noüy). Ces périodisations variables au gré des auteurs s’inspirent d’un sens poétique personnel qui chez certains conservateurs se change à l’occasion en caporalisme.

Figure 1 :

Comparaison entre la fonction xy =1 (hyperbole équilatère)

et l’indice de vitesse relative de cicatrisation (échelle 0 à 160).

En trait plein : hyperbole.

En tirets: indice de vitesse relative de cicatrisation.

   Ce n’est pas parce que deux courbes sont en coïncidence qu’il faut nécessairement en déduire une identité absolue entre les phénomènes qu’elles représentent respectivement. La coïncidence suggère une recherche de corrélation que d’autres faits viendront ou non justifier.

   Dans le cas de la Théorie des âges, nous avons une corrélation frappante entre les cycles planétaires et les valeurs psychologiques, les schèmes de comportements abstraits ou concrets que l’on exprime du développement humain découpé selon les durées consécutives des cycles planétaires.

   En nous privant volontairement des apports de la psychanalyse et de la psychologie génétique pour nous en tenir au plan rigoureusement objectif de la physiologie, nous pouvons dire que la Théorie des âges se fonde sur la variation de l’indice de cicatrisation qui implique la modification du milieu interne et, par conséquent, de nouvelles conditions de réception des informations externes et internes : une autre peau, une autre façon de voir, de comprendre et de répondre au monde.

   En physique, la fréquence (F) et la période (T) sont liés par la formule 1/T = F. L’unité de temps étant conventionnelle, si nous prenons l’année pour simplifier les calculs, nous avons pour chaque planète un nombre «F» caractéristique de son cycle puisqu’il en est simplement l’inverse

Partant de la Figure 1, si nous portons l’âge sur l’axe des x (abscisse), la valeur y donne en ordonnée la vitesse relative de cicatrisation, pour un âge compris entre 10 et 60 ans. Puisque nous avons adopté la même unité (l’année) que Lecomte de Noüy cette valeur y correspond également à une fréquence. Certaines fréquences données par les planètes valoriseraient donc certains moments de notre développement. Mais puisque la vitesse relative de cicatrisation correspond aussi à un processus de vieillissement et d’intoxication des tissus, nous pouvons supposer que ces fréquences électives définissent les divers tempéraments humains sous l’angle de la capacité de défense contre le vieillissement et, au niveau psychologique sous l’angle du comportement à l’égard du temps, soit celui des rythmes, des automatismes de répétition, de retentissement des impressions ou de leur assimila­tion.

   Pour les astrologues, l’intérêt formel d’une hypothèse posée en termes mathématiques est dans le fait de pouvoir passer des notions de cycles, de moments privilégiés ou significatifs dans le déroulement de la vie psychologique, aux notions d’aspects planétaires de naissance, et aux no­tions d’inter-cycles qui se rattachent à ces aspects dans l’instantané donné par l’horoscope de naissance.

   Avec les fréquences ci-dessus l’on peut, en effet, passer de la révolution sidérale à la révolution synodique (temps moyen qui s’écoule, en géocentrique, entre deux conjonctions consécutives du Soleil avec la même planète. S’il s’agit des planètes inférieures, Mercure et Vénus, l’on retiendra la période écoulée entre deux conjonctions du même type et, de préférence, les conjonctions durant lesquelles l’astre est en mouvement direct).

   En désignant par «F» la fréquence (ou inverse du cycle de révolution sidérale) de la planète, et par « F’» l’inverse du cycle moyen synodique, l’unité étant l’année, l’on pose :

Exemples :

Par le biais des fréquences nous pouvons également calculer les inter-cycles. Il suffit de procéder comme ci-dessus en remplaçant 1 (fréquence Terre) par la fréquence de la planète dont on cherche les inter-cycles.

Exemples :

 L’on sait que les aspects équivalent en héliocentrique à des harmo­niques du cycle. En multipliant l’une des fréquences planétaires par un nom­bre entier, et en prenant son inverse, l’on obtient, en temps, l’équivalent d’un aspect. (5)

Exemple :

Les nombres 1, 2, 4, 8 relatifs aux aspects dits «dissonants» et les nombres 3, 6, 12 relatifs aux aspects dits «consonants», sont exprimables par les puissances de 2.

Nous reviendrons ultérieurement sur cette suite qui donne les principaux aspects utilisés par les astrologues et trouve son répondant dans le système nerveux (chronaxie). Elle est indiquée ici pour rappeler que la Théorie des âges et la Théorie des aspects enseignée au CEFA sont étroitement liées.

La caractéristique donnée par le cycle d’une planète et son inverse que nous appelons fréquence intervient aussi dans le mouvement diurne, ou plus exactement dans la variation de l’Ascension Droite.

Si nous prenons, pour simplifier les choses, la culmination supérieure d’un astre comme moment d’un effet maxima, ce moment repéré par notre horloge sidérale va forcément changer d’une année à l’autre en fonction de l’avance angulaire de la planète, c’est-à-dire en fonction de son cycle.

 Exemple :

Le 1er octobre 1974, Saturne à 18° du Cancer culmine (Ascension Droite) à 7 h 10 mn.
Le 1er octobre 1975, Saturne à 1°11′ du Lion culmine (Ascension Droite) à 8 h 10 mn.

   Fort naturellement cette heure de culmination de «l’effet Saturnien» se déplace d’année en année, et même de jour en jour, en fonction du mouvement apparent de l’astre. Ce mouvement ne met que secondairement en jeu la position de l’observateur. Il dépend d’abord du déplacement angulaire de la Terre et de celui de l’astre. Que vous soyez sur un manège ou hors de ce manège, sa vitesse de giration ne changera pas avec votre position. Vous pouvez vous mettre la tête en bas ou porter des lunettes noires, votre manège tournera à la même vitesse sans se préoccuper de vos manigances.

   Si vous êtes sur le manège la fréquence de votre perception d’un objet fixe extérieur (un arbre par exemple) dépendra, en effet, uniquement de la vitesse de votre plate-forme tournante. Si vous êtes hors du manège, la fréquence de votre perception d’un objet fixe sur le manège (un cheval de bois) dépendra tout autant de la vitesse du manège. Seulement, vous n’aurez pas vu la même chose, et vous donnerez à cette fréquence une autre signification. (6)

   Ainsi, au niveau des cycles, l’Astrologie est héliocentrique, et la Lune momentanément mise à part, il est superflu de dresser des thèmes pour une position que nous n’occupons pas (thèmes héliocentriques). Au niveau de la signification de ces cycles et de leurs moments d’intensification, tant dans le mouvement diurne que dans le déroulement d’une vie, l’Astrologie est géocentrique. Plantes et animaux plus ou moins tributaires de l’activité du Soleil ne font pas autrement : ils s’adaptent au cycle (11,14 ans en moyenne) et lui donnent un sens conforme à leur nature et à leurs besoins.

   En réalité, les choses sont beaucoup plus complexes : nous sommes sur un manège qui tourne à la fois sur lui-même et autour de son centre d’attraction. Sa vitesse de translation et même sa vitesse de rotation connaissent d’infimes mais réelles variations. Les objets célestes que sont les planètes sont eux-mêmes animés de mouvements non uniformes.

   Cependant, le principe demeure : les cycles donnés par le système solaire marquent des échéances, des rythmes, dont les significations se décèlent dans la perspective biophysiologique et physio psychologique du développement de l’homme et de sa capacité d’adaptation à ces normes temporelles.

   La caractéristique «F» ou inverse du cycle sidéral représente en somme la constante par laquelle chaque planète intervient ou se manifeste dans notre référentiel «temps», à l’échelle d’un jour, d’un an ou d’une vie.

Lorsqu’une planète est valorisée à la naissance – valorisation qui se détecte selon des critères précis mais que nous devons sans cesse améliorer – sa caractéristique opère dans nos différentes perceptions et utilisations du temps, à savoir : dans l’instant, dans la durée, dans le rythme, dans l’évolution, dans la simultanéité. (7)

   Ainsi, la dominance natale d’une planète ne veut pas dire que celle-ci attendra pour agir le temps où son cycle, selon la Théorie des âges, l’emporte sur les autres parce qu’elle va vers la répétition de l’aspect le plus fort (première répétition de la position natale) ou, peut-être – et plus généralement – parce que le temps écoulé depuis la naissance va éveiller les premières fréquences harmoniques de cette planète. Les valeurs qu’elle représente par sa fréquence se manifesteront avant l’âge type de leur prédominance. Elles s’exprimeront d’une manière moins nette, précisément tributaire de l’âge – ceci, entre parenthèses, ouvre de nouvelles perspectives quant à l’interprétation des aspects puisqu’ils mettent en résonance des planètes gouvernant des âges différents.

   Les comportements abstraits et concrets de l’adolescence que nous attribuons à Saturne se signaleront préférentiellement à cet âge. Antérieurement, nous aurons des ébauches, des substrats, des préfigurations, et postérieurement des résidus, des fixations. C’est dire, aussi, que dans l’enfance le Saturnien-type se montrera précocement enclin à vivre ces traits que les psychologues accordent à l’adolescence : apprentissage de l’inhibition et de la secondarité, naissance de la pensée logico-mathématique, inquiétude métaphysique, avidité, distorsions entre les besoins spirituels et les besoins affectifs, etc. Mais l’on conçoit que les besoins spirituels seront, dans l’enfance, plutôt minces, tandis que le besoin sentimental «d’apartés» ou celui de différenciation du groupe, prendra un relief perturbateur.

   De même, une signature Uranienne inclinera à vivre prématurément les valeurs qui se révèlent dominantes à l’âge adulte. L’Uranien-type n’attendra pas sa trentième, ni sa quarantième année d’âge pour jouer une carte personnelle et faire en sorte que sa notion de l’ordre en impose, notamment à ceux qui vivent sous des fréquences de dépendance et de moindre maturité.

   Le fait que Neptune et Pluton aient une durée «transhumaine» ne prouve nullement que leur fréquence ne joue aucun rôle dans les étapes de la maturation. D’une part, et bien que la Théorie des âges ne se fonde en première approximation que sur le premier retour héliocentrique (la Lune mise part) c’est la modification de tout le groupe, le changement de l’ensemble qui doit être considéré d’un point de vue plus analytique. D’autre part, les fréquences de ces planètes sont en relation avec des processus moins intégrables par la conscience immédiate, celle du « court terme ». On leur attribue d’ailleurs l’inconnu, le mystère, l’occulte, les comportements inachevés ou impénétrables, le collectif et tout ce que Jean Fourastié (Idées majeures, chez Gonthier) classe dans le « long terme » : les sciences, les religions, les systèmes concernant toute l’espèce. Précisons que pour J. Fourastié les instincts relèvent du «court terme» (planètes rapides dans le système astrologique) et que, selon lui, le mal subjectif ou mal moral est « la méconnaissance délibérée du long terme ».

   Ce mal, trop d’astrologues l’ont projeté en Neptune et Pluton, en faisant de ces astres les porteurs de maléfices.

   Nos conceptions sur Neptune et Pluton évolueront certainement avec la conquête des hommes sur le temps, sur les processus de vieillissement et d’intoxication, sur la mort. (8)

   Prendre conscience de Pluton – une conscience relative – ce n’est pas se résigner à mourir en jouant Hamlet devant son miroir. C’est ébaucher une conscience supérieure de l’Homme et de ses rapports avec le monde, son partenaire. C’est ébaucher des comportements au-dessus des instincts primai­res. Peut-être mourons-nous avant le temps de Pluton parce que nous ne savons pas vivre au nom de l’espèce ?… un peu comme Saturne apparaît régressif et sénile aux passéistes de l’Astrologie qui tiennent surtout à l’âge d’or de leur enfance…

   Nous avons mis en corrélation la caractéristique « F » (inverse de la période) et la vitesse de cicatrisation, en supposant un rapport de proportionnalité non encore démontrable expérimentalement. Au niveau d’une identité de structure cette corrélation souligne le temps subjectif, celui du milieu interne. Elle ne prouve pas que le temps objectif mesurable par les horloges naturelles que sont les cycles planétaires relève de la même fonction hyperbolique. À cet égard, Lecomte de Noüy avait quelque raison d’opposer le temps physiologique qu’il avait découvert à un temps conceptif purement linéaire.

   Nous pourrions rassurer Lecomte de Noüy s’il était encore de ce monde. Le temps objectif, dans la mesure où nous prenons ses repères dans les cycles planétaires, s’inscrit dans nos coordonnées par une courbe hyperbolique. (9)

   En revenant aux fréquences du tableau I nous constatons que le produit de la fréquence de Vénus par celle de Pluton, et, en suivant, celle de la Terre par celle de Neptune, de Mars par Uranus, de Cérès (représentant la moyenne des Astéroïdes) par Saturne, donne sensiblement la fréquence de Jupiter élevée au carré.

Tableau 2

Les racines de ces produits donnent consécutivement :

Soit une valeur proche de la fréquence « F » de Jupiter. Il est facile d’établir une moyenne arithmétique. Elle est égale à 0,081 534 et son inverse à 12,265 ans, sensiblement la durée du cycle de Jupiter. (10)

Si nous adoptons cette moyenne pour unité, soit 1 = 0,081 534 , nous obtiendrons une hyperbole comparable à celle de la vitesse relative de cicatrisation.

Les valeurs x seront données par les planètes Pluton (0,0491), Neptune (0,073 6), Uranus (0,146), Saturne (0,416), Jupiter (1,033 4), Les valeurs y, données par Vénus (19,943), Terre (12,265), Mars (6,513), Cérès (2,661), seront sensiblement les inverses de Pluton, Neptune, Uranus, Saturne.

Notre nouveau segment d’hyperbole n’étant ainsi représenté que par une branche, l’on peut prendre la réciproque avec Vénus, Terre, Mars, Cérès en x et Pluton, Neptune, Uranus, Saturne en y, pour avoir l’autre branche.

   Cette relation entre cycles (ou fréquences) signale une organisation d’ensemble complexe et homogène dans le système planétaire. Par ailleurs, puisque les relations couplent les fréquences de ce système, pour rester fidèle à notre hypothèse de corrélation entre l’évolution de l’homme et les temps planétaires, il faut pour chaque âge de sensibilisation à un cycle ou à ses harmoniques, coupler les contenus de ce cycle à ceux du cycle inverse. (11)

   L’on serait donc fondé de supposer que durant nos douze premières années, les étapes de Vénus à Jupiter impliquent l’action de fréquences inverses qui ne révèleront leurs contenus que dans le futur, en temps réellement vécu ou en ébauches de ce temps (Pluton et Neptune concernant le futur impossible à l’homme actuel). Réciproquement, les étapes de Jupiter jusqu’à notre dernier souffle impliquent l’action des fréquences relatives au passé, antérieures à 12 ans.

Il est assez banal de dire sous une autre forme que l’adulte dépend de son enfance et que jusqu’à un certain âge l’enfant prépare l’adulte. L’aspect hyperbolique du « temps objectif » donné par les cycles planétaires incline à des assertions plus audacieuses. Nous les assumerons au titre d’as­trologue et non de scientifique.

   En fait, au niveau pratique et concret ces couplages entre court terme et long terme sont ceux de l’enfant avec ses éducateurs adultes. Jusqu’à 12 ans, l’enfant oppose les valeurs du court terme (instincts et besoins) aux valeurs du long terme des adultes (principes normatifs, moraux, religieux, culturels).

   À partir de la puberté, à cause de la puberté, le couplage court terme / long terme subsiste mais les rôles commencent à s’inverser. Vous comprendrez pourquoi nous avons reconnu en Saturne une planète «charnière» et comment nous avons pu prévoir l’importance que prendrait la jeunesse dans les transformations de notre société.

    Nous sommes habitués à parler du temps en termes de passé, présent, avenir. En réalité, du passé, nous n’avons que des traces, des souvenirs, des états acquis. Notre passé c’est notre âge, et notre âge c’est notre présent. Quant à l’avenir, il n’existe pas autrement que par les signes et forces virtuelles du présent.

Dans notre plan de recherche sur le temps et ses structures nous gagnerons à poser le couple chronologie et simultanéité, plutôt que le trio passé, présent, avenir.

S’il existe, comme nous l’imaginons grâce à l’ordonnancement des cycles planétaires, des rapports entre chronologie et simultanéité, la suite d’un événement peut être liée à des événements concomitants sans relation apparente de causalité. Autrement dit, pour qu’un événement C succède aux événements A et B précédents, il faut peut-être que d’autres événements d’une chronologie différente, apparaissent simultanément.

   Cette idée paraît digne d’un auteur de science-fiction. Nous ne faisons pourtant qu’exprimer dans le plan du temps l’idée d’un équilibre d’ensemble analogue à celui que forment les horloges du système planétaire. Cette idée pourra peut-être servir de base un jour à une explicative des phénomènes dits paranormaux.

   La planète Mercure semble dans ces couplages mise hors jeu ou appeler une trans-plutonienne. Dans la deuxième partie de notre exposé, nous verrons qu’il n’en est rien. Une étude analytique des dimensions du système solaire (demi-grands axes des orbites planétaires) révèle l’existence d’une structure cohérente, expressive de l’unité organique du système solaire. Le groupe des planètes connues de Mercure à Pluton forme un ensemble homogène. L’existence éventuelle – mais très problématique – d’autres planètes ne saurait remettre en question l’homogénéité du groupe connu, et c’est pourquoi il nous paraît inutile d’attendre la découverte d’une trans-plutonienne pour étayer, à partir des éléments connus, une explicative générale des significations planétaires.

   Nous verrons que des fonctions harmonique et hyperbolique entrent en jeu dans la distribution des demi-grands axes planétaires. En attendant d’élaborer – s’il est possible de le faire – une cosmologie nouvelle, nous pouvons étudier l’hyperbole comme une représentation formelle du temps ob­jectif et subjectif, comme l’image de la coïncidence de l’homme et du monde, de l’interne et de l’externe.

   Lecomte de Noüy nous a mis sur la voie de l’interprétation astrologique de cette coïncidence. Je cite :

« Entre la vitesse infinie et la lenteur infinie, exactement à mi-chemin, à cheval sur l’axe de l’hyperbole – qui coupe la courbe au point correspondant à trente et un ans et demi – se trouve la zone de courbure maxima, celle de notre existence matérielle et consciente. » (Le Temps et la Vie, p. 252-253)

   Cette zone de courbure maxima, dans l’hyperbole concernant les demi-grands axes (voir Nombres et Formes du Cosmos, page 65) contient Mars, Cérès, Jupiter, Saturne. Intuitivement nous lui avons attribué plan des faits, des actes, des réponses concrètes, des situations vécues, toutes choses au niveau de l’Existence.

   La branche qui porte Pluton, Neptune, Uranus, nous a paru pouvoir représenter valablement le niveau de la Transcendance, soit le plan hors quotidien, celui de l’au-delà des faits avec ses inconnus, ses lois secrètes, ses impondérables

   La branche symétrique qui porte Terre (avec son satellite), Vénus, Mercure, Soleil, se devait, pour rester dans notre démarche, à un niveau d’anti-transcendance. Nous le désignons par «Représentation». Il est le plan des mots, des images, de l’unicité de la pensée.

   Ces trois termes étant posés – R.E.T. –, restait à voir s’ils pouvaient suffire par des combinaisons deux à deux, à réduire en une seule formule les significations planétaires connues, traditionnelles et psychologiques.

   En un premier temps, nous avons uniquement suivi le savoir astrologique pour la distribution du deuxième terme en conservant le même code. Ceci nous a donné :

La Lune, dans cette systématique, occupe une place à part : elle forme, à elle seule et au titre de satellite unique de la Terre, un R.E.T. complet. (12)

   Toutes ces formules, apparemment barbares, seront explicitées. En réduisant à une sur-abstraction toutes les significations planétaires, elles nous ont permis de découvrir que celles-ci avaient une logique interne, un ordre frappant.

   Ainsi, dans un second temps, nous nous sommes rendu compte que le R.E.T. pouvait se généraliser en « matrice de base » applicable à divers systèmes. En revenant à nos plans principaux, à l’objectif, au subjectif et à leurs relations, cette matrice dans le plan subjectif peut définir trois niveaux d’excitabilité en termes relatifs, avec leurs échanges, leurs variations possibles.

   Dans le plan objectif, elle peut définir, toujours en termes relatifs, trois types d’informations ou de signaux : l’information univoque (Soleil), l’information bivoque (Mars), l’information multivoque (Pluton). Ou encore : l’unicité, la dualité, la multiplicité. Les termes de Représentation, d’Existence, de Transcendance, relèvent eux du plan relationnel.

   L’on voit que le R.E.T. par sa structure d’équilibre peut s’ouvrir à tous les langages sans être perturbé. Il contient plusieurs typologies, plusieurs symboles qui demandent un travail d’équipe pour être décodés.

   Pour ma part, au sein de cette équipe, je me suis consacré au plan objectif du R.E.T. : à ses fondements astronomiques. Ils reposent sur les gravités planétaires ainsi que sur les demi-grands axes. C’est-à-dire sur une interaction planètes – champs solaire.

Jean-Pierre Nicola
Président du Centre d’Etudes et de Formation Astrologiques (C.E.F.A.)

Notes complémentaires (décembre 1986)

(1) De conditionnelle, l’astrologie est devenue conditionaliste sur proposition et démonstration de notre ami Bernard Froussart au stage de fin août 1978, au CARPAS (Château de St Thurien, près Quillebeuf sur Seine). Conditionnelle qualifie l’astrologie, conditionaliste aussi, en y ajoutant le mouvement, le choix de ses astrologues.

(2) Le SORI se cherche dans le RET. Faute de se percher sur les Maisons, comment le trouver ? Sans discussion, le «R» devait revenir au Sujet, à cause du Soleil. Mars m’embarrassait : par nature (et Théorie des âges), il devait être Objet… mais par situation, entre Soleil et Pluton, il mettait en relation un Sujet (solaire) et un objet absolu de connaissance… L’expérimentation martienne pouvait donc être médiatrice. Avant d’en venir au SORI, j’ai choisi l’ordre de complexification : la Relation étant plus complexe que l’Objet : Soleil est Sujet, Mars Objet, Pluton est Relation. Au concept d’Intégration qui n’était pas formulé, je substituais le «macro-RET», soit un RET englo­bant un RET-Sujet, RET-Objet, RET-Relation. Dans Pour une Astrologie Moderne (1977), c’est Mars et le niveau « E » qui reçoit la Relation… à condition d’appeler « Objet » le Réel au-delà des apparences. D’où venait le problème ? De la non-différenciation entre RET et SORI. Indifférenciation créée par les affinités entre planètes et référentiels. Pour avoir transpiré et ramé quelques années sur cette question, je crois savoir parler, maintenant, des « maîtrises » (affinités) et de la grave erreur que l’on commet en accordant autant de poids, la même fonction, à une planète et à sa maîtrise. Autant confondre SORI et RET.

À l’époque, nos adversaires disaient : vous avez les Signes, les planètes, à la rigueur les aspects… mais les Maisons ?! Vous voyez bien que l’analogisme est plus fort que tout ! En guise de réponse, Max Lejbowicz proposait, dans son Introduction à l’astrologie conditionnelle (éditions du CEFA, 1975), une rationalisation de la symbolique de l’espace justifiant d’abord les quatre angles (Je pour AS, Tu pour Descendant, Ils pour Milieu du Ciel, Nous pour Fond du Ciel) et les Maisons intermédiaires par des combinaisons entre les termes de base. C’était une amélioration de l’héritage d’Armand Barbault (Cours d’Astrologie par fascicules). Il ne m’a pas entièrement convaincu. Quoique partiel, un progrès, un nouveau pas était fait.

Le SORI apparaît dans les publications des Jarres d’Or au hors-série n°1 de la revue Astrologique (« Ésotérisme et Astrologie ») en fin 1977. En revenant aux Maisons (en prévision d’un article), le côté simple, majeur des Maisons angulaires imposait le « R ». En suivant l’ordre AS-Sujet, MC-Objet, DS-Relation, le FC livrait le mot Intégration qui manquait pour ne plus chercher le SORI dans le RET.

Cet ordre suit le mouvement diurne. D’où l’essai discuté et discutable d’une explicative des Maisons par le mouvement diurne. Le piège étant que l’ordre des Maisons dans le sens des Signes est aussi celui du SORI, puisque : AS-Sujet, Maison II (Objet), Maison III (Relation), Maison IV (Intégration).

En attendant de reprendre un jour entièrement le problème, j’estime :

– Qu’un détective capable, par ses déductions, de reconstituer les mobiles et l’auteur d’un crime, ne fournit pas ainsi la preuve qu’il en est le complice, le témoin ou le laudateur.

Il est abusif de me faire dire que j’adhère à un système sous prétexte que j’en démonte quelques rouages.

– Le SORI tout en s’exprimant formellement et partiellement dans les significations des Maisons est, plus que le RET, un modèle idéal pour sortir de l’astrologie, entrer dans une méta-astrologie : riche devenir du conditionalisme.

– Il y a peu de chance (à mon avis aucune) pour que le « champ d’influence » du mouvement diurne soit une fonction décroissante linéaire continue… comme le prouvent (pour ceux qui y croient) les statistiques Gauquelin et Lasson (on ne va pas d’un Lever au Lever suivant par une droite ou courbe décroissante mais par une succession de creux et de pics, soit par des fonctions périodiques).

– Il est aventureux de se fier uniquement aux décalages (expérimentaux) des maxima vers les pointes de XII et IX dans les thèmes de naissance pour minimiser ou ignorer le rôle des angles dans une explicative physique de l’astrologie. Ce décalage est moins apparent ou devait apparaître tout aussi évident dans les transits, les thèmes horaires et autres tests que ceux du thème natal.

– En pratique, les passages des planètes – les lentes, en priorité – paraissent traduire les significations des Maisons mieux que les positions radicales. C’est, en tout cas, une voir romaine pour tester leurs significations… avec une méthode accessible et compréhensible à d’autres expérimentateurs.

– L’étude d’un arc diurne ne suffit pas à la compréhension d’un astre dans le ciel apparent. C’est la région où se produisent les variations de tous les arcs qu’il faut étudier, et cette région n’est pas le cercle dénommé écliptique – une pure conception géométrique fort commode pour justifier toutes les fictions – mais une zone active et activée par les mouvements planétaires. Ce peut être le bon moyen de concilier l’énergie (champ de forces planétaires), l’espace (une région), le temps (variation d’un ensemble), la structure (organisation des aspects) dans le problème des Maisons.

L’article « Découvrez votre ellipse zodiacale » du Cahiers Conditionalistes n° 11 (juillet-août 1986) va dans cette voie de recherche.

(3) Dans nos campagnes de vulgarisation conditionaliste, on oublie de préciser la spécification de la condition céleste. Le ciel n’est pas un conditionnement parmi d’autres (chaque conditionnement a d’ailleurs une spécificité qui agit sur les autres). Il organise les valises du bagage terrestre. Si bien que le thème peut être interprété sous l’angle des sensibilisations dramatiques (dissonances) ou complices (aspects harmoniques) que montrent les hiérarchies et les aspects. Lorsque le thème se prête mal à une interprétation par les familles du RET, il est bon et judicieux de se rabattre sur les sensibilisa­tions de chaque âge et les conflits ou facilités que suggèrent les aspects. Sous l’angle des conditionnements et déconditionnements propres à chaque âge, la ou les planètes aveugles ne sont pas plus simples à interpréter mais il doit y avoir une notable différence entre être aveugle à un âge devant soi (Neptune et Pluton le sont toujours) et un âge en arrière… Autre façon, par conséquent, d’interpréter les hiérarchies d’un thème en fonction de l’âge.

 (4) Il fallait attendre «Les Signes du Destin» (fin 1980) et surtout les commentaires des rubriques quotidiennes sur RMC pour penser à soumet­tre l’Énergie, Espace, Temps, Structure (référentiels des signaux) aux trois phases des Signes… mais la reformulation des phases en termes de problématique de choix-décision (équinoxiaux) ; dose-proportion (médians), généralisation-synthèse (solsticiaux) remonte au cours d’Astro­logique (automne 78). Dès le début de l’enseignement conditionaliste au CEFA, Denise Perret-Lagrange m’avait fait remarquer que le « sens de synthèse » s’ajustait mal aux Signes concernés. À l’occasion de L’Astrologie Universelle, nous avons retenu « sens des ensembles ». Le « sens de synthèse » relèverait davantage de la valorisation des trois phases par les saisons, Signes, aspects… ou la valorisation d’une phase exclusive par les quatre saisons ? Différentes synthèses… à voir et préciser.

(5) Pour ne pas effrayer le grand public (?) par des vocables savants j’ai laissé de côté les fréquences et je le regrette. C’est le meilleur moyen (mieux que cycles, périodes, rythmes) d’exprimer les aspects, de parler des Signes (les durées d’arcs sont transformables en fréquences), de lier planète et Signe, de passer de l’émetteur céleste au récepteur humain (du non-vivant au vivant)… en ne jouant que sur les nombres entiers. Une synthèse à faire. Un projet éclipsé par l’incompatibilité du langage pédagogique avec celui de la recherche pure.

(6 ) Il s’agit, évidemment, des vitesses angulaires. Sur son cheval de bois, le petit Julien passe devant son père une fois toutes les 5 minutes (le manège est grand ou tourne lentement). Soit une fréquence de 12 par heure. Elle est aussi vraie (dans un référentiel non-Relativiste !) pour le fils sur le manège que pour le père Arthur hors du manège. Et si le père s’éloigne dans la même direction… théoriquement, il peut s’éloigner à l’infini (mais il rejoint alors un référentiel Relativiste) sans modifier la fréquence d’apparition de son fils sur la normale de son champ optique. Dans l’alignement Mars-Terre-Soleil (aspect d’opposition Mars-Soleil), la Terre est, en moyenne, à 0,52 UA de Mars. Dans l’alignement Mars-Soleil-Terre (aspect de conjonction Soleil-Mars pour l’observateur terrestre), la distance moyenne de la Terre à Mars passe à 2,52 UA : près de 5 fois plus. Y a-t-il jamais eu d’astrologue pour déceler dans ses thèmes comparés une telle différence entre l’opposition Soleil-Mars et la conjonction ? Tous les 780 jours (en moyenne et jours moyens) nous avons une conjonction Soleil-Mars (révolution synodique). En moyenne théorique, il faut donc 390 jours pour passer de la conjonction Soleil-Mars à l’opposition Soleil-Mars, et autant pour passer de l’opposition à la conjonction suivante. En réalité, du fait de l’excentricité de l’orbite de Mars, il y a une fluctuation de ou 45 jours au maximum. En ne considérant que l’aspect et non pas sa durée (la conjonction en orbe dure près de 3 mois contre 3 semaines pour l’opposition) la fréquence annuelle moyenne d’un alignement (quel que soit l’astre au centre) passe de 0,936 à 0,840 (365 j / 435 j) ou 1,06 (365 j / 345 j). Une fluctuation dans nos orbes… sans rapport avec le 5 fois plus de la variation des distances. Une horloge interne harmonique à cette fréquence pourrait se mettre à l’heure de l’horloge externe incitatrice. En revanche, j’imagine mal comment nos horloges biologiques s’adaptent aux variations de distance.

(7) Dans un cours au CEFA, j’ai démontré que lorsqu’on connaît la durée d’un état, on détermine forcément les échéances (instants) des changements (début et fin). N’était-il pas tentant de penser qu’un ensemble d’états différents (simultanéité) pouvait déterminer ses échéances communes et sa chronologie (évolution des échéances respectives) ? Mes essais sur le temps remontent à l’adolescence où dans une dissertation j’assurais que Présent n’étant propre qu’à l’état vivant, il séparait passé et avenir, l’instant de la mort réunissant Passé-Présent-Avenir. Quant à la psycha­nalyse de cette monomanie Saturnienne : lorsque j’étais à l’école maternelle (5-6 ans), une mienne cousine ayant oublié de venir me chercher, seul, dans une salle immense, pendant deux heures j’ai pu méditer sur l’attente, le temps, et la relativité des chères cousines.

(8) Jean Carteret disait : L’astrologie concerne les contenants et non les contenus. Ses amis d’hier et d’aujourd’hui qui nous opposent à lui n’ont pas dû comprendre. Les cycles sont des contenants… ce que nous y mettons varie avec les civilisations, ethnies et sociétés… tous nos bagages terrestres.

(9) Il faut lire dans La Recherche de janvier 1987 (n° 184) l’étonnant article de Pierre Thuillier : « Les mathématiques mènent-elles à Dieu ? » Lorsque je pose la question : « Dieu est-il hyperbolique ? », à lire Thuillier je procède comme les Pères de l’Église (conditionaliste) d’autrefois sensibles à la géométrie. Comment peut-on m’accuser de matérialisme pavlovien sinon que par horreur des nombres et formes du Cosmos ?! Mais, rassurez-vous, je n’en suis pas encore à prendre le mot pour la chose, le modèle « R » de l’hyperbole pour le « T » de l’immanence. L’hyperbole est un bon modèle pour les mystères du temps objectif et subjectif réunis.

(10) On pourrait en déduire que Jupiter est le maître régisseur du groupe de nos planètes. Aux derniers calculs en date (octobre 1986), il peut être seulement la planète la plus proche d’un centre déterminé par les masses et distances du groupe des planètes, à l’exclusion du Soleil. Dans le système des distances déduites du rapport L/g de chaque astre (L = demi-grand axe, g = gravité de l’astre à la surface et au pôle), c’est Mars qui occupe le centre des masses. Ces distances supposées originelles permettent également de résoudre un important problème de cosmologie : la conservation du moment de rotation du système solaire. Je ne fais plus de pédagogie (il y a des dictionnaires et des encyclopédies) mais vous aurez droit quand même à un article aussi enthousiasmant que l’Harmonie des pesanteurs (Cahiers Conditionalistes n° 5) à moins que le prochain Livre des Planètes (Uranus) ne fasse en quelques pages bien senties, les frais de l’exposé.

Pourquoi tous ces calculs dont «on se soucie comme d’une guigne» selon l’image de notre ami Richard Pellard ? Tous ces détours, ces peut-être, ces fluctuations des années écoulées ont été tranchés par des nombres et des calculs sur les données du système solaire. Sinon, il n’y a pas d’autre choix que l’astrologie littéraire des symbolo-magistes qui ont éliminé le cerveau gauche du ciel et de l’homme. Je n’ai jamais eu d’illuminations (à part une ou deux qui se sont révélées illusoires), seulement une longue patience. Je ne suis pas le paillasson de la Transcendance, mais son questionneur.

(11) Autre aspect géométrique du Temps (quant au modèle). Il devrait déboucher sur un système de Directions, ni primaires, ni secondaires, ni symboliques… mais hyperboliques (l’hyperbole de la vitesse de cicatrisation est à la base des directions dites évolutives de Dom Néroman).

(12) On ne travaillait que sur les 3 niveaux du RET avec les départs et arrivées. Les concepts « d’extensif et intensif » sont probablement apparu un peu avant ou avec les émissions sur RMC « Les Signes du Destin ». Il fallait expliquer, trouver des mots. Autant par raisonnement que par calculs, c’est en rédigeant le Livre de Pluton (1984) que les familles R, E, T, r, e, t, ont pris plus d’importance que les planètes, celles-ci, définies par des résultantes, en restituent telle ou telle composante selon le contexte, leur rang hiérarchique, et la hiérarchie elle-même. J’avoue que la méthode typologique du tandem Gauquelin-Barbault est plus facile… Il est plus facile, aussi, d’énoncer une suite de rimes que d’en faire un poème. Avec les 6 familles (6 ou 8, c’est encore à voir) nous abordons – enfin – le problème de la syntaxe (scénario) du thème ou du traitement intelligible de l’ensemble des éléments du ciel en raison de leurs fonctions et de leurs rapports (fonctions de fonctions).

Après réflexion, en cette fin décembre 1986, je pense qu’il faut compléter l’intensif par l’intériorisation, l’extensif par l’extériorisation, sans les confondre aux attitudes figées des types introverti et extraverti. En appliquant ces compléments à l’unique, au duo-duel, au multiple, et leurs équivalences, on entre dans l’intimité des 6 familles et l’on obtient un joyeux Noël.

Noël 86 des familles conditionalistes :

– Le grand « R » ; Extensif, extériorise l’Unique, le Paraître, l’unique du Paraître ou du Paraître Unique.

 – Le petit « r » : Intensif, intériorise l’Unique (Moi-Je), le Paraître, l’unique du Paraître ou du Paraître Unique.

– Le grand « E » : Extensif, extériorise l’Existence, le duo-duel de l’Existence, ou l’existence des duo-duels.

 – Le petit « e » : Intensif, intériorise l’Existence, le duo-duel de l’Existence, l’existence des duo-duels.

– Le grand « T » : Extensif, extériorise le Multiple, l’Etre, le Multiple de l’Etre, ou l’Etre du Multiple.

 – Le petit « t » : Intensif, intériorise le Multiple, l’Etre, le Multiple de l’Etre, ou l’Etre du Multiple.

Les formulations des « T » et « t » sont plus intelligibles si (comme pour toutes les formulations de la transcendance) on rappelle l’antagonisme aux « R » et « r » : anti-unique ou anti-paraître. Ce n’est qu’une bûche d’essai… qui laisse désormais envisager les interférences avec les dominantes F , F , f , f , indiquées par les Signes.

Votre Intériorisé du Multiple

Jean-Pierre Nicola