Adieu à Jean Pierre Nicola, seul à m’avoir fait connaître une astrologie sans charabia alors que je commençais à m’informer sur cette science décriée mais où je « sentais » qu’il y avait quelque chose à retenir. « Sentir », c’est peut-être très bien, mais comprendre, c’est mieux. Et avec lui, je me retrouvais enfin face à quelque chose de construit et de logique et pas seulement à de la poésie plus ou moins inspirante mais qui me faisait tourner en rond.

J’avais 25 ans à l’époque (j’en aurai bientôt 76) et le « Que Sais-Je » que j’avais lu sur le sujet m’était littéralement tombé des mains (j’ai oublié le nom de l’auteur mais c’était un astronome). Je n’avais trouvé dans ce petit bouquin que fureurs, railleries et menaces (il y était même question d’une « loi » contre le fait de consulter un astrologue car alors on risquait une amende !). Dommage, mais l’argument d’autorité ne m’ayant jamais convaincue et la menace d’être prise pour une demeurée n’étant pas non plus une preuve scientifique suffisante à mes yeux, je suis allée m’informer ailleurs. J’ai alors fini par trouver « La Condition solaire » et je ne l’ai pas regretté.

Puis j’ai pris quelques cours avec Jean Pierre, le soir à Paris ou par correspondance, et j’ai eu droit à toute sa patience même si les chances de faire de moi une astrologue expérimentée n’étaient pas évidentes.

Peut-être qu’un jour ceux qui ne font que suivre les chemins balisés, en évitant de prendre trop de risques pour leur carrière, comme le font nombre d’astronomes, prendront son travail plus au sérieux.

Leur point de vue, de toute façon, n’est pas exactement le même. C’est « un peu » comme si des anatomistes se pensaient mieux à même de juger de ce que font les psychologues que n’importe qui d’autres, tout en refusant d’admettre que la science peut aussi s’intéresser à la conscience et pas seulement au cerveau du point de vue de son poids, son organisation, sa chimie la plus évidente, etc., mais sans trop se soucier de ce qu’on en fait.

Qu’y a-t-il donc de si étrange à penser qu’on puisse être influencés aussi par notre environnement ? Du moins le plus proche (donc davantage par le rythme des saisons, par exemple, que par les constellations, plutôt utiles pour nous situer dans l’espace). Qu’y a-t-il d’irrationnel dans cette idée ? voilà ce qui m’échappe.

Et c’est pourquoi j’ai été immédiatement réceptive à l’astrologie de Jean Pierre NICOLA, bien plus que par d’autres même si je suis allée fouiner partout. Je n’ai tout simplement pas trouvé mieux.

Adieu à ce grand astrologue encore une fois.

Adieu aussi à l’ami, tout simplement,

Arlette OVAERE